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Mars rétrograde en Bélier : un combat intérieur ou une lutte extérieure ?

Après un début d’année 2020 marqué (au fer rouge) par les restrictions et l’isolement (signe du Capricorne), on peut s’interroger sur la manière dont la rétrogradation de Mars en Bélier (durant le second semestre 2020) peut impacter les tensions déjà présentes partout, et comment l’énergie combative de cette planète pourra trouver à s’exprimer dans ce monde en ébullition.



Les premiers mois de 2020 ont été ceux de l’arrêt et de la sidération, face à la propagation du nouveau coronavirus dans le monde. Soudainement, l’inconnu a frappé à notre porte. L’inconnu qui dérange, l’inconnu qui fait peur. La conjonction de Saturne/Pluton en Capricorne en a été particulièrement évocatrice.

Mais quand elle frappe à la porte, la peur ne se présente pas. Elle n’a pas de nom. Et pour bien comprendre le problème de ce virus, il va falloir saisir que la peur n’est pas univoque, et qu’elle s’adapte volontiers aux individus. Peu importe sa cause, l’important pour elle est de s’accrocher aux êtres.

Alors oui, il y a la peur de la maladie, évidemment. Mais pas uniquement. Il y a aussi, chez certains, la peur des restrictions, ou chez d’autres, la peur d’être manipulé, ou aussi la peur de la solitude (confinement oblige), ou encore la peur de la crise économique qui arrive, et puis, plus paradoxalement, la peur de ceux qui ont peur… Ainsi, la peur est multiforme, et ce n’est pas parce qu’on pense ne pas craindre le virus que l’on est pas confronté à la peur.


Mais quelle que soit la forme qu’elle ait pu prendre, la peur a été au rendez-vous, et la nier pourrait nous poser des problèmes. Si cela peut nous aider à la regarder en face, souvenons nous que la peur est légitime et utile. C’est elle qui nous pousse à agir. C’est elle encore qui nous invite au dépassement. Elle n’est en fait que le signal d’un nécessaire changement, pour la survie des êtres qu’elle habite. Mais encore faut-il en prendre conscience pour ne pas se laisser happer par elle. Sans quoi elle risquerait de nous plonger soit dans la colère, soit dans la tétanie.


Et c’est là que la période de rétrogradation de Mars en Bélier prendra tout son sens.


Dans l’idéal, cette planète dans ce signe devrait nous pousser à agir, et à allumer l’étincelle du changement… Mais ça, c’est dans l’idéal… Car Mars va non seulement y rétrograder (ce qui va à l’encontre de son énergie d’action), mais va en plus former un aspect dissonant avec la fameuse triple conjonction Jupiter/Saturne/Pluton (ce qui peut favoriser son penchant à la confrontation agressive plutôt qu’à l’action juste et lucide).

Pour dire les choses autrement, l’énergie bouillonnante de Mars sera frustrée. Et il y aura une certaine difficulté à contenir son agressivité, une tendance à faire les mauvais choix aussi, ou simplement (dans le meilleur des cas) à avancer moins rapidement. Ce qui pourra certainement se concrétiser par des mouvements agressifs, revendicateurs, qui s’exprimeront dans la colère et la défiance. Les clivages pourront encore se renforcer, et les opinions davantage se polariser. Vu l’état actuel des tensions mondiales, il n’y a rien de bien réjouissant me direz-vous.


Et pourtant. Le virus nous a révélé l’état de notre monde, il nous a révélé à nous-même. Au-delà du problème sanitaire, il soulève les questions les plus épineuses : écologiques, sociales et démocratiques. Non pas qu’il les aurait créées, mais plutôt qu’il les aurait incroyablement amplifiées (Jupiter est de la partie).

Le virus nous impose donc de considérer ces trois problèmes : la dégradation de l’environnement, l’accroissement des inégalités, et la défiance des peuples (qu’elles soient politiques, scientifiques, médiatiques, …). Les considérer suffisamment en profondeur pour que nous soyons en mesure de construire les trois piliers sur lesquels pourraient s’ériger ce fameux « monde d’après » : la préservation du vivant (et même sa régénération), le respect des différences et de l’égalité entre les hommes, et l’épanouissement de la confiance à l’Autre et au monde. Alors cela peut paraître un brin idéaliste pour certains… mais rappelons nous tout de même que le passage de Neptune dans le signe des Poissons (jusqu’en 2025) est en mesure de rendre vivant ce genre d’idéal collectif.


Mais revenons en au rôle de la rétrogradation de Mars en Bélier (de septembre à novembre 2020).

Dans la vision astrologique occidentale, deux grands pôles du monde s’imposent à nous : le Soi et l’Autre. C’est par la confrontation entre ces deux pôles que l’être évolue. Il fait l’expérience de son monde intérieur par sa projection dans le monde extérieur. Or, avec la rétrogradation de Mars,

si nous favorisons le combat avec Soi (intérieur) plutôt que la lutte contre l’Autre (extérieur), si nous privilégions l’introspection plutôt que la rébellion, nous devrions être en mesure d’utiliser à bon escient les énergies de Mars qui nous seront proposées.

Afin que l’énergie de Mars en Bélier puisse s’exprimer dans une action juste et constructive, plutôt que dans une réaction aveugle, et agressive. Voilà donc tout l’enjeu de cette deuxième partie de 2020.


Au final, au travers de cette rétrogradation, ce qui paraît manquer le plus dans nos sociétés, c’est de la confiance. Car c’est du manque de confiance que la défiance prend sa source, et c’est aussi du manque de confiance que naît le conflit et la discorde. Ainsi, plutôt que de sombrer dans les luttes acharnées contre ceux qui ne nous ressemblent pas, l’énergie de Mars rétrograde peut aussi nous proposer d’en arrêter avec les clivages, en orientant le combat en nous-même. En nous tous.

Afin de faire reculer la confusion, en nous et dans le monde.

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